« Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. Garlaban, c’est une énorme tour de roches bleues, plantée au bord du plan de l’Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune. » (La Gloire de mon père)
Aujourd’hui les paysages du pays natal de Pagnol ont gardé, en grande partie, leur visage d’antan. Protégées de l’extension des villes, les collines de Pagnol font partie d’un Parc Régional Naturel, deuxième lieu de pélerinage des Marseillais – après Notre Dame de la Garde, bien-sûr.
Le circuit
Prévoir une demi-journée, de bonnes chaussures (ça grimpe par moment !) et un chapeau, le massif a subi des incendies et l’ombre est rare… Deux chemins s’offrent au promeneur en fonction de son courage : 9 ou 20 km.
Renseignements
Office du tourisme d’Aubagne : 04 42 03 49 98
http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/aubagne.htm
Départ : Aubagne
Au départ d’Aubagne, il faut rejoindre le Puits de Raimu, que l’on a pu voir dans « La fille du puisatier » en 1940. Celui-ci n’est pas l’original : ce dernier a disparu depuis le tournage. Mais l’atmosphère n’est pas bien différente de l’époque de Raimu et Fernandel.
Plus loin, on aperçoit le Mas de Massacan, demeure d’Ugolin dans «Manon des sources». Le paysage devient plus aride à mesure que l’on approche du Vallon de Marcelin qui fut la propriété de Marcel Pagnol. Les ruines que l’on aperçoit ensuite sont les restes de la ferme d’Angèle. Vient ensuite la partie la plus dure de la balade, avec une sévère montée. Mais l’effort en vaut la peine. Du hameau en ruine construit par Pagnol pour le tournage de Regain, seule subsiste la demeure de Panturle. Et l’endroit offre un panorama sur Marseille et la côte.
En redescendant, à quelques pas, se trouve la grotte du Plantier devenue célèbre sous le nom de grotte de Manon…
Plus loin, c’est le sommet du Garlaban. De là, un panorama sur Aubagne, la plaine et le massif de la Sainte Baume (tant peint par Cézanne et ses disciples) s’offre au marcheur. A cet endroit, il ne reste plus qu’a redescendre en direction de La Treille. La descente réserve quelques beaux endroits : le vallon de passe-temps, la Baume-Sourne et le Taoumé (plateau calcaire qui abrite la grotte du Grosibou). C’est là que Pagnol tourna « Les lettres de mon moulin » en 1954.
En arrivant à La Treille, on peut voir la Bastide Neuve, lieu de villégiature des Pagnol, théâtre de « la Gloire de mon Père ». Dans le village, on peut voir la maison natale de Pascaline, la fontaine de Manon, le restaurant le Cigalon, le tabac-alimentation du « Schpounz » - qui continue d’offrir des anchois des Tropiques.
Le château de la Buzine, qui servit pour le tournage des scènes d’extérieur de la plupart de ses films est en cours de restauration par la mairie de Marseille. Le parc est accessible au public. Le château abritera bientôt une cinémathèque et une maison du cinéma méditerranéen qui, naturellement, porteront le nom de Marcel Pagnol.
Enfin, dans le cimetière, repose Marcel Pagnol depuis avril 1974.
Arrivée : La Treille